Préface des Éditions de Londres
Les « Bacchis » est une comédie de Plaute datant du IIe siècle av. J.-C. Le thème est un quiproquo entre deux courtisanes, deux sœurs jumelles, toutes deux du nom de Bacchis.
L’intrigue
La scène se passe à Athènes. Mnésiloque, parti en voyage, a chargé son ami Pistoclère de savoir ce qu’est devenue Bachhis, sa maîtresse. Mnésiloque rentre à Athènes et voit Pistoclère embrassant Bacchis. Il est désespéré. Mais il y a deux Bacchis jumelles et c’est l’autre qu’embrasse Pistoclère. Mnésiloque retrouve donc sa maîtresse mais pour qu’elle puisse rester à Athènes, il faut payer un dédit à Cléomaque. C’est l’esclave de Mnésiloque, Chrysale, qui va se charger de tromper Nicobule, le père de Mnésiloque afin de lui soutirer l’argent.
Nicobule ayant compris qu’il avait été trompé, emmène Philoxène, le père de Pistoclère, rechercher leurs fils chez les Bacchis. Là, les pères se laissent aussi séduire par les Bacchis.
Résumé de la comédie
Bacchis II, la maîtresse de Mnésiloque, revient chez sa sœur à Athènes avec Cléomaque le militaire avec qui elle s’est engagée, moyennant finances, pendant que Mnésiloque était en voyage. Elle veut se débarrasser de Cléomaque mais il faut pour cela payer un dédit.
Pistoclère a fait connaissance des Bacchis à la demande de Mnésiloque qui voulait savoir ce que devenait sa maîtresse et il est tombé amoureux de Bacchis II. Celle-ci veut le faire venir dîner chez elles pour qu’il protège sa sœur lorsque Cléomaque viendra la chercher.
Pistoclère après quelques réticences accepte et propose d’apporter le repas.
Mnésiloque et son esclave Chrysale reviennent d’Éphèse où ils sont allés récupérer une grosse somme d’argent pour Nicobule, le père de Mnésiloque.
Chrysale veut garder l’argent pour que Mnésiloque puisse payer le dédit de Bacchis I. Il explique à Nicobule que, poursuivis par des pirates, ils ont été obligés de laisser la plus grosse partie de l’argent à Éphèse et qu’il faut que Nicobule aille le chercher.
Lydus, le précepteur de Pistoclère vient raconter à Philoxène, le père de Pistoclère, qu’il a vu son fils avoir un comportement honteux avec Bacchis. Mnésiloque, qui se trouvait là, assiste à cet entretien et est convaincu que Pistoclère le trompe avec sa Bacchis.
Mnésiloque est désespéré du comportement de son ami. Il décide de ne pas aller chez sa maîtresse et de rendre tout l’argent à son père.
Mnésiloque et Pistoclère se retrouvent. Pistoclère explique qu’il y a deux Bacchis et que ce n’est pas celle de Mnésiloque qui est sa maîtresse.
Pistoclère est bien ennuyé. Il a rendu tout l’argent à son père. Si l’on ne paye pas le dédit, Cléomaque va repartir avec la Bacchis que Pistoclère aime.
Mais Chrysale invente un nouveau stratagème pour soutirer de l’argent à Nicobule. Il demande à Pistoclère et Mnésiloque de s’installer à dîner avec les deux Bacchis. Puis il va chercher Nicobule et l’amène chez les Bacchis. Au moment où le père arrive, arrive aussi Cléomaque. Chrysale fait croire à Nicobule que Bacchis est la femme de Cléomaque et que celui-ci veut tuer Mnésiloque pour se venger. Nicobule accepte de payer le montant du dédit pour sauver son fils.
Par la suite, Chrysale demande à Nicobule une nouvelle somme pour régler une dette d’honneur de son fils.
Nicobule, en allant payer Cléomaque, apprend que Bacchis n’est pas la femme de celui-ci mais une courtisane. Il comprend qu’il a été roulé par Chrysale. Il rencontre Philoxène, le père de Pistoclère, et tous deux vont chercher leurs fils chez les Bacchis.
Philoxène, dès qu’il voit les Bacchis, s’en éprend ce qui met en colère Nicobule.
Nicobule après avoir résisté un moment accepte aussi de répondre aux efforts de séduction des Bacchis.
Commentaires
Plaute, dans les Bacchis s’est largement inspiré de la pièce de Ménandre, La double tromperie mais y a ajouté sa touche humoristique personnelle pour l’adapter au goût romain.
On trouve dans les Bacchis les caractères que l’on retrouvera dans les comédies du XVIIe siècle : le vieillard que l’on dupe, le jeune homme passionné et le serviteur astucieux qui résout les difficultés de son jeune maître.
Le début de la pièce avait été perdu et a été réécrit. Le prologue et la première scène ne sont pas de Plaute. On les attribue à Pétrarque.
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